Qu’est-ce que c’est ? C’est une technique de pêche ancienne qui consiste à placer une ligne-mère (de plusieurs dizaines de mètres à plusieurs kilomètres) plus ou moins au fond de l’eau, sur laquelle sont disposés des hameçons grâce à des avançons. Au bout de ses hameçons se trouvent des appâts qui permettent d’attirer les différentes espèces de poissons que l’on souhaite pêcher. De quoi ai-je besoin ?
Pour quelles espèces de poissons ? Requin, roussette, raie, congre, lingue, dorade, grondin, merlan, bar, thon, espadon… Les différents types de pêche à la palangre
- Palangre démersale : de fond ou à proximité du fond
- Palangre pélagique : en pleine eau
- Palangre mixte
- Palangre flottante : à la surface
Le choix du type de pêche dépend des espèces de poissons à pêcher. L’avantage du vire palangre Il permet de remonter la palangre sans effort, la range dans son bac automatiquement et permet de récupérer les poissons qui remontent à la surface sans arrêter la machine ni enlever les avançons. Législation
L'utilisation de deux palangres de trente hameçons chacune est autorisée sur le territoire français pour les plaisanciers.
Choix du matériel La ligne mère Le matériau se choisit en fonction du poisson recherché et du type de pêche pratiqué : en monofilament, cordée ou tressée en polyamide, en polyéthylène ou en polyester. La première est transparente et plus fine, ce qui la rend plus fragile, mais elle est intéressante car elle n’absorbe pas l’odeur de l’appât. Si l’on fait de la pêche démersale, c’est-à-dire au fond de l’eau, il est préférable de choisir une ligne cordée ou tressée, renforcée par du bitume ou du goudron. Le diamètre est à déterminer selon la taille du poisson ainsi que l’inertie du bateau. À noter que la ligne-mère perd en résistance à force de l’utiliser. Les avançons La longueur de l’avançon est à déterminer en fonction des poissons pêchés. Des avançons suffisamment longs seront à privilégier pour la pêche de poissons forts. Pour la palangre de fond, l’avançon est généralement en monofilament ou en tresse de multimonofilament, peu visibles dans l’eau et plus résistants. Il ne faut pas que l’intervalle entre deux avançons soit inférieur à deux fois la longueur d’un avançon pour éviter des emmêlements, et que le premier se trouve trop près de l’orin d’ancrage. Exemples d'avançons (bas de ligne) utilisés pour le gros poisson pélagique. Les hameçons
Ils sont à choisir en fonction de la taille et le comportement du poisson à pêcher. Un hameçon long est facilement manipulable et peut être appâté aisément, mais n’est pas extrêmement efficace. Un hameçon court ou à large ouverture est plus difficilement manipulable, mais il est efficace et garde généralement le poisson vivant plus longtemps. Il faut tenir compte de la dimension et du diamètre de l’hameçon pour déterminer sa résistance à la rupture. Types d'hameçons utilisés pour la palangre (grandeur nature). Les bouées Fixées aux deux extrémités de la ligne et comportant un pavillon, elles servent à localiser celle-ci et à avertir autrui de la présence d’une palangre. Les orins Généralement cordés à trois torons, ils sont de matériau flottant ou non. Ils doivent être 1,2 ou 1,5 fois plus long que la profondeur dans le cas des palangres de fond. Ils servent de liaison entre les bouées et les extrémités de la ligne-mère. Les mouillages Pour éviter que la ligne posée au fond ne dérive, il est possible d’avoir recours à des mouillages. On choisira des mouillages perdus comme des blocs de ciment, des morceaux de chaîne, des cailloux pour des fonds tels que les coraux, les roches ou les épaves, car ils comportent une bosse cassante qui se brisera en cas d’accrochage lors du virage. Les émerillons Afin de relier la ligne-mère aux avançons, il faut utiliser des émerillons qui sont stabilisés par des perles en laiton ou en plastique. Lors du montage, il faut qu’elles soient dans un ordre précis et suffisamment espacées afin que l’émerillon puisse tourner sans problème et empêche l’avançon de s’enrouler sur lui-même. Différents types d'émerillons (a) et d'agrafes avec émerillon (b). Les agrafes Elles sont placées entre l’avançon et la ligne-mère et permettent de faciliter l’utilisation et le stockage de la palangre, mais assurent également plus de sécurité.
Montage de la palangre
Une liaison faite comme sur la figure a pour deux éléments constituant la palangre permet d’amarrer un mouillage ou un flotteur secondaire grâce à l’œil extérieur.
Nœuds de liaison entre éléments de palangre (ligne-mère, bas de ligne, orins, etc.). Pour monter les avançons sur la ligne-mère, il existe différentes méthodes :
- L’amarrage direct de l’avançon sur la ligne-mère
- L’amarrage sur une boucle intégrée à la ligne-mère
- L’amarrage sur émerillon bloqué ou fixé, enfilé sur la ligne-mère
- L’agrafage direct sur la ligne-mère au fur et à mesure du filage
- Le système d’agrafage automatique
Amarrage direct de l'avançon sur la ligne-mère. Amarrage sur une boucle intégrée à la ligne-mère. Montage d'émerillon sur une ligne-mère en monofilament. Agrafe (a) et mousqueton (b). Il faut prêter attention aux liaisons entre deux éléments, en particulier les nœuds des hameçons, émerillons, agrafes, etc. et bien s’assurer qu’ils ne se défassent pas.
L’émerillon peut être placé sur la ligne-mère entre deux butées ou bien après l’agrafe ou près de l'hameçon, directement sur l'avançon.
Deux nœuds pour hameçons à palette. Trois nœuds pour hameçons à œil. Deux nœuds pour hameçons à œil, émerillons ou agrafes. Montage d'un émerillon sur une boucle déjà réalisée (a) ; sur un fil en monofilament (b). Nœuds de jonction pour fils en monofilament : fils de même diamètre (a) ; fils de diamètres différents (b). Pour une palangre de fond, l’orin part de la surface et va jusqu’au fond avec le mouillage. La ligne-mère doit soit être amarrée à l’orin un peu au-dessus du mouillage soit fixée sur celui-ci.
Le nœud le plus utilisé pour les orins est celui ci-dessous, résistant et facile à défaire.
Si l'on utilise une ancre ou un grappin sur des fonds accidentés ou peu sûrs, il peut être judicieux de fixer l'orin non pas à l'organeau (figure a), mais plutôt sur l'extrémité, juste au niveau des pattes, puis à l'organeau par une bosse cassante.
En cas d'accrochage, on tirera sur l'orin jusqu'à casser la bosse de l'organeau, ce qui permettra de reporter l'effort directement sur les pattes de l'ancre ou du grappin (figure b).
Un ou plusieurs flotteurs sont parfois disposés sur l'orin, principalement dans sa partie basse (surtout si cet orin est fait de textile non flottant), afin de le dégager du mouillage, mais aussi pour éviter qu'il ne se prenne dans les hameçons.
Réalisation d'un nœud d'agui, très utile pour les orins.
Deux façons d'amarrer un grappin sur un orin.
Source : FAO.org
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